Donner et recevoir

Libérer le flux de la vie des entraves de nos conditionnements

· Vivre,Habitude,conscience,Spiritualité,non-violence

Donner et recevoir est le flux de la vie qui s’exprime.

Quoi de plus naturel ? De plus joyeux, de vitalisant ?

Lorsqu’on observe la nature, c’est évident. Les arbres offrent de l’ombre, une protection lorsque le vent est fort, la terre donne des nutriments à qui se sert, l’eau effectue ses cycles si familiers de l’état liquide à la vapeur à l’infini, les bourdons pollinisent les fleurs, la Terre tourne autour du Soleil, la Lune autour de la Terre.

Qui donne quoi à qui ? Qui comptabilise ? Qui se plaint de trop donner ? De ne pas assez recevoir ? Qui se prive de recevoir ce qu’on lui offre ? Qui retient ce dont il n’a pas besoin ?

La nature, c’est simple. Un éco-système vivant où l’énergie de vie circule sans se poser de question.

Pour nous, humains, c’est le plus souvent très différent. Nos conditionnements culturels et notre histoire sont passés par là.

Que se passerait-il si nous considérions le donner et le recevoir comme faisant simplement partie d’une loi fondamentale du vivant, à l’équilibre à la condition d’accepter de recevoir ce qui correspond à nos besoins et de donner sans attente en retour ? De donner beaucoup à certains qui ne nous donneront peut-être rien, de recevoir beaucoup d’autres à qui l’on aura peut-être rien à donner ? De ne pas obtenir ce que l’on attendrait de quelqu’un de précis, et donc d’aller le chercher auprès de quelqu’un d’autre ? D'ignorer totalement comment tout cela s'équilibre et de s'en moquer royalement ?

Donner... pour de vrai

Parfois nous donnons sans que cela soit du don. Soit nous attendons consciemment quelque chose en retour. Soit nous l’attendons inconsciemment. Dans tous les cas, nous pensons donner alors que notre don a une contrepartie inconsciente. Quand nous en la recevons pas, cela nous frustre, nous aigrit ou crée de la colère. Le pire est que dans ces moments là, cela peut générer un conflit avec un co-contractant, qui n’en est pas vraiment un. Un vrai co-contractant a dit un vrai oui… ce qui suppose qu’il ait eu la possibilité de dire un vrai non aussi.

Lorsque tu donnes

Poses-toi quelques questions. Pour quelles raisons je donne ? Est-ce un élan du cœur purement gratuit, qui me nourrit me gratifie du simple fait de donner ? Est-ce un don de compensation, pour rééquilibrer un sentiment d'injustice, diminuer une dette ou une forme de culpabilité du sentiment d'être privilégié ? Est-ce que donner cette choses là est le plus facile pour moi ? Est-ce que cela va me priver ? Est-ce que je donner quelque chose que tout le monde pourrait donner ? Quelque chose qui résonne d’une façon particulière pour moi ? Ai-je le sentiment de trop donner ? Pourquoi je continue ?

Quelles que soient tes raisons elles sont justes pour toi. Mon invitation à être conscient de tes moteurs est utile pour te connaitre et pour ne pas t’embarquer tout seul dans quelque chose de décevant pour toi.

Recevoir pleinement

Recevoir n’est pas forcément plus simple. Il est parfois difficile de croire que quelque chose nous est donné. Ou alors de penser qu'on le mérite. Refuser de recevoir peut se vivre de façon insidieuse : dire non, ne pas oser prendre ou ne pas voir ce qui est.

Il y a aussi l’autre versant du contrat implicite. Par exemple, quand un homme invite une femme à dîner, au sens de payer l’addition au restaurant. Est-ce que la femme reçoit un don ? Celui d’un homme qui souhaite lui signifier que sa compagnie lui plaît, exprimer ce qu’il ressent pour elle ? Est-ce que cette femme reçoit ce message ? En profite t-elle pleinement ? Craint-elle que son acceptation qu’il paye l’addition signifie pour l’homme que c’est réciproque ? Bien sûr, l’intention de celui qui donne joue sur cette perception… dans tous les cas, c’est à celui qui reçoit aussi de se positionner.

Un des autres freins à recevoir vient de notre manque d’ouverture. Si nous sommes décidés que nous avons besoin de ceci de la part de truc et de cela de la part de machin, si l’univers inverse les donateurs, on peut tout refuser... puis se plaindre de ne pas recevoir!

Quelques questions à te poser :

Qu’est-ce que cela te fait de recevoir quelque chose d'inattendu ? Est-ce que tu mérites ce qui te parait agréable ? As-tu confiance dans le don ou trouves-tu louche celui ou celle qui te fait un cadeau ? As-tu envie de « rendre les invitations » de façon comptable ? Est-ce que tu reçois assez, en général ? Si, oui, en es-tu simplement heureux ? Si non, comment peux-tu mieux répondre à tes besoins ?

Laisser circuler librement l'énergie de vie

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L’énergie de vie, le flux naturel du don et du recevoir, lorsqu’il n’est pas entravé par nos conditionnements nous mets à l’équilibre sans effort.

Libre à nous à tout moment de nous poser cette question d’équilibre, et de trouver consciemment comment rétablir le déséquilibre éventuel si nous le vivons mal. Si tu as besoin de recevoir, demande à une personne, à l'univers où à toi-même de satisfaire ce besoin. Etre autonome, c’est être responsable (trouver les réponses), de la satisfaction de tes besoins, quel que soit le moyen. Tu peux aussi cesser de donner ou moins donner si cela t'apporte plus de poids que de libération.

Libre à toi aussi de lâcher prise : te rappeler que l'équilibre dans le donner et recevoir est comme celui de la marche, cela fonctionne en déséquilibre permanent.

Anne

Coach intuitive, auteure, conférencière