Un psy, un coach ou un chaman

Pour tous les êtres humains qui prennent soin d'eux!

Par Anne Aime-Marie, créatrice de Prends Soin de Toi

· Âme

Les adultes dissimulent leurs émotions

J’avais six ou sept ans, lorsque je suis devenue colérique. Je me souviens très bien du cycle : un sentiment d’impuissance qui montait, tellement fort que mes émotions ne tenaient plus en moi. Pour exprimer l’inexprimable, je hurlais et tapais des pieds. Je refusais que l’on me prenne dans des bras qui se voulaient réconfortants. Et une fois que j’étais épuisée, je m’écroulais en pleurant. Le calme d'après tempête apparaissait, jusqu’à la prochaine crise.

Bref. Je ne sais si mes colères étaient « pires » que celles des autres enfants, ou si mes parents avaient plus de difficultés à les gérer que les autres parents… toujours est-il qu’ils ont choisi de confier le dossier à un spécialiste.

Je m’en souviens extrêmement bien : dès l’entrée de son cabinet il y avait du calme qui venait en moi. Avec lui je dessinais et on parlait un peu. Je me sentais sereine. Après quelques séances, mes colères ont disparues et j’ai cessé de le voir.

Une colère d’enfant, c’est animal, plus libre que celle d’un adulte, donc un mal-être visible comme ses autres émotions. Alors qu’en devenant adulte nous avons appris à jouer à « tout va bien », donner le change pour se protéger de quelque chose que l'on perçoit comme une vulnérabilité. Parfois, c'est un mensonge à soi-même : un déni bien involontaire de ce qui fait mal, et ne peut se voir ou être qualifié de maladie par un médecin. Le déni doit se respecter, car c'est une protection que l'on choisit inconsciemment pour se protéger de quelque chose que l'on n'est pas en état de gérer.

Si vous êtes comme la plupart des gens, vous n'avez jamais l'attitude de ce monsieur, ou alors après vous êtes assuré que personne ne vous regarde...

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De mon expérience

Si je vous fait cet épisode "mavie.com", c'est aussi pour vous dire que le principe de la consultation chez le psy est arrivé tôt pour moi. Comme quelque chose de naturel : tu as la varicelle, on appelle le docteur, ton mal est émotionnel, on appelle le psy. Adulte, dans des contextes différents, j’ai été amené à consulter des psy, des coachs et des chamans (ces derniers sont arrivés bien plus tard, sans que je les vois venir). A chaque fois cela m’a aidé. Petit à petit mon recours à la médecine conventionnelle, telle que pratiqué par quelqu'un diplômé en France aujourd'hui, a considérablement baissé au profit de pratique abordant une vision beaucoup plus complète de l'être humain.

Je ne fais pas référence ici seulement au chaman au sens stricte du terme qui prends des formes particulières, ce serait réducteur. Plutôt à un ensemble de praticiens, des êtres humains comme vous et qui ont aussi des capacités extra-sensorielles développées. Cela leur permet d'être connectés avec des entités invisibles et dont la pratique, qui s’adresse à vous sur un plan global (corps, tête, émotions, âme pour ceux qui la perçoive…), et vous apporte un mieux être aussi évident que difficile à comprendre dans notre culture. Une façon d'aborder ce sujet peut être de lire Réveillez le chaman qui est en vous, de l’excellent Arnaud Riou. Un homme profondément ancré dans l’Univers et aussi la réalité de la vie du simple mortel.

J’ai exploré beaucoup de choses pour aller bien, de façon curative, puis ensuite comme un mode de vie, car je trouve beaucoup de joie et de sens à développer ma personne. Les spécialités de mes interlocuteurs évoluent et je suis de plus en plus capable d’autonomie, de prévention, voire d’auto-guérison. Y aura-t-il un jour où je n’aurai plus besoin d'aide de praticiens ? Je ne crois pas. Parfois j'en ai besoin, mais surtout la plupart du temps j'en ai envie car cela me permet d'explorer la vie et d'éclairer mon chemin. Pourquoi me priver d’un coup de main bienveillant, sans compter que c'est souvent aussi des expériences agréables ? Surtout que je trouve captivant de voire le nombre de cartes différentes qui existent pour comprendre le territoire qu’est l’être humain. C’est accessible à tous, à la condition de sortir de notre culture médicale où le corps existerait comme une entité autonome et séparée.

Aucun de mes interlocuteurs n’a eu le pouvoir de changer ma vie, au sens de décider à ma place de quoi que ce soit pour moi, ou encore de m’éviter des souffrances qu’il m’était nécessaire de vivre pour avancer. En revanche, chacun, avec des approches très différentes, m’a aidé à être plus près de moi-même, à mieux entendre, mieux comprendre qui je suis, d’où je viens et où je vais, à trouver la voie et la pratique de vivre « ma vie à moi ». Mon luxe est ma capacité d'être à l'écoute de mon énergie intérieure, d'en prendre soin, d'accueillir les mouvements subtils qui guident mon chemin de vie.

Ces praticiens sont seulement des gens dont le métier est d’aider les autres à vivre leur vie. Car chacun vit sa propre vie, quoi qu'il se passe, y compris lorsque l'on attribue les causes de ce qui nous arrive à d'autres.

Et pour vous, comment cela se passe ?

Souvent j'observe les gens avoir 2 poids et 2 mesures sur le sujet du corps et du « reste » qui semble étanche. Le corps on s'en occupe dans 2 circonstances seulement : lorsqu'il fait mal ou lorsqu'il doit atteindre un résultat que ce soit sportif, sensoriel ou sexuel. C'est clairement sous estimer son potentiel! Quant au "reste", quel que soit le nom qu'on lui donne, cela peut être psychisme, émotions, âme ou conscience, on y accorde peut d'intérêt et l'on ne prends pas en compte le fait que ce soit lié au corps. J’en suis surprise. Que croyez-vous ? Que quand on se casse une jambe, on a besoin d'aide pour guérir et seulement sur un plan physique ? On ne compte plus les témoignages de personne qui disent s'être cassé le pieds, après avoir souhaité consciemment "lever le pied".

Par ailleurs lorsque votre mal-être est « invisible » impossible à mesurer avec un thermomètre, ou à exprimer complètement avec des mots, vous devriez le subir, attendre que cela passe ?

Je crois que oui, on peut attendre que cela passe car je crois en la nature humaine qui est immensément douée, tous les jours elle m'épate un peu plus. Ma question est plutôt : est-ce que vous voulez vraiment gérer ce sujet tout seul ? Alors qu'il existe pleins de possibilités qui vous permettent de faire votre chemin plus agréablement et plus facilement ?

Ce que je vous souhaite aujourd’hui est que, s’il vous passe par la tête l’idée de consulter pour autre chose que le fonctionnement de votre corps physique ou pour un dysfonctionnement du corps un praticien "non mécanicien", faites simple : allez-y. Oui, même si vous ne savez pas exactement pourquoi, pour combien de temps etc. Les réponses vous les trouverez en chemin. Passez un coup de fil, au pire on vous orientera ailleurs.

Oui, c’est vrai, il y a mille et une voies et vous devez en choisir une pour commencer. Ne vous prennez pas trop la tête là-dessus. Tous les chemins mènent à Rome. Prenez simplement la méthode qui vous inspire, ou celle qui est accessible maintenant. Vous pourrez faire autrement demain. Je ne crois pas qu’il y ait un chemin universel, chacun fait sa route : un patchwork qui se construit au fur et à mesure.

Après peut être avez-vous besoin d’être rassuré, pour faire votre choix ? S’il y a un « conseil absolu » qui vaudrait pour tout le monde, ce serait d’écouter votre ressenti :

  • est-ce que je me sens bien, ou un peu mieux après ce RDV, qu’avant ?
  • me suis-je senti accueilli pleinement, tel que je suis, sans jugement par la personne qui m'a reçue ?

Si vous répondez oui à ces 2 questions, c’est que vous venez de passer un moment avec quelqu’un de bénéfique pour vous. Vous noterez que je n’ai pas parlé de miracle ou de moment forcément agréable. Ce que je dis est que si après vous vous sentez moins bien ou si pendant, vous avez ressenti qu’il y avait une place pour vous sous condition (ou encore vous vous êtes senti envahi par l'autre, sous tension du fait de votre interlocuteur...) la personne que vous avez rencontrée ne vous est pas bénéfique. Cela ne veut pas dire qu’elle est maléfique dans l'absolu non plus ;-) Cela signifie que pour vous aujourd'hui ce n'est pas une personne adéquat. Oui, même si Valérie, votre meilleure copine, a adorée elle.

Vous remarquerez que ces 2 critères peuvent amener à ne pas revoir quelqu’un de très diplômé, avec une jolie plaque dorée sur rue, ou prendre un abonnement auprès d’un praticien qui vous reçoit dans son salon.

Les approches de l'être l'humain les plus avancées ne sont pas les plus consensuelles ou qui bénéficient d'une certification reconnue par l'Etat... par définition. Par ailleurs, le diplôme aussi qualifiant soit-il ne suffit pas à dire si cela vous convient.

Faites confiance à votre ressenti, c'est le meilleur jugement pour savoir ce qui vous convient.

Aimée

Créatrice de Prends Soin de Toi

www.psdetoi.fr