Nous disons "trouver l'amour", sous entendu, dans une relation avec un autre que soi. Nous disons "attendre l'amour", qui arriverait en provenance d'un autre que soi.
Ainsi nous humains, nous attendons, nous espérons.... et pour favoriser l'arrivée de l'amour, ou son maintien, nous nous efforçons parfois d'être aimable, ce qui revient à répondre à des attentes imaginées de l’autre, que l’on prend pour réelles.
Nous avons tendance à manquer d’amour, cela fait mal et rend la vie bien compliquée ! Persuadés que l’amour se reçoit de l’autre, nous nous plaignons auprès de ceux qui sont présents dans nos vies. Notre entourage ne nous donnerait pas assez d’amour ou pas de la façon dont nous en avons besoin. Nous le reprochons aussi aux absents, à ceux qui nous ont quittés… voire à ceux qu’on aspire à rencontrer… et qui tardent à apparaître dans nos vies !
Bref cette voie est sans issue.
La réalité est que nous ne recevons que ce que nous possédons déjà en nous et que nous laissons vivre sans entrave. C'est ce qui vibre déjà en nous qui permet de recevoir des vibrations de même nature en provenance de l’extérieur. C’est ainsi.
Celui qui a un cœur possède un accès illimité à la source d’amour
Activer l’amour c’est décider consciemment et activement que ce soit l’amour qui se manifeste dans notre vie, en toute circonstance, le choisir.
Si l'amour ne se trouve pas il ne se cherche pas non plus. La source inépuisable de l'amour est en soi, elle vient du cœur. C’est d’être profondément connecté à soi, en son cœur, qui fait jaillir et couler à flot l’amour. C’est l’unique façon de s’y abreuver et de découvrir que par nature, cela déborde, cela sort de soi… et s’offre aux autres, sans que cela nous prive.
Quand je suis connectée à mon cœur, je ressens un amour infini et inconditionnel, je me sens en sécurité, en paix, dans la joie, profondément connectée à mon élan de vie, à sa force. Ma confiance en la vie est inébranlable, mon lien à l’Uni-Vers est infini. Et cela quoi qu’il se passe factuellement à l’extérieur de moi. Mon cœur s’ouvre à l’amour, il vibre tellement fort qu’il distribue de l’amour aux autres aussi. Non seulement cela ne me prive pas, mais cela demultiplie mon ressenti et l'état de mon être.
Je ne suis pas dans cet état là en permanence… je suis humaine ! Je ne suis pas née comme cela, non plus. Je suis sur un chemin… Pendant plusieurs décennies, j’ignorais que l’amour était en moi, dans mon cœur et qu'il m'attendait pour se manifester. J’ai découvert que recevoir de l’amour de façon inconditionnelle, et autant que de besoin, est un droit de naissance. Du simple fait d’être en vie, je le mérite.
C’est valable pour vous aussi. Et pour tout être vivant.
Je précise que choisir l'amour ne signifie pas refuser de reconnaitre en soi la haine, l'injustice, le ressentiment, le découragement, l'envie de vengeance... ou bien d'autres sensations humaines dont je vous laisse compléter la liste. Bien au contraire, choisir l'amour implique d'accueillir tout ce qui fait partie de l'expérience humaine, avec amour. Le choix est de nourrir en soi l'amour, c'est un sujet de préférence de culture. Cela implique d'accueillir ce qui est (cf l'article sur les pleurs qui illustre ce sujet d'accueil de notre humanité : Jérémy et Audrey pleurent)
Pourtant cela ne se produit pas sans nous, sans intention de connexion à notre nature profonde.
L’amour ne s’attend pas… c’est lui qui nous attend
On entraîne sa tête à réfléchir, son corps à bouger… et pour le cœur, comment cela se passe ? Souvent moins bien car dans notre culture on le néglige, parfois même on le dénigre. Ce serait un petit joueur comparé à notre cerveau. La bonne nouvelle est qu’il n’est jamais trop tard, le trésor est là en nous, il nous attend. Oui l’amour qui attend chacun de nous patiemment, quoi qu’il advienne.
Dans ma compréhension, activer l’amour c’est 2 pratiques complémentaires : s’entraîner et puis être vigilant au quotidien
S’entraîner : muscler son cœur, suggestions d’expériences à vivre pour trouver votre chemin :
- l’amour de soi : vous considérer parfait d’être imparfait, c’est-à-dire humain, telle que vous êtes, prendre conscience que être humain, c’est être en chemin d’évolution et se féliciter de faire un pas chaque jour... en vivant ce jour!
- pratiquer des méditations de l’amour bienveillant. Les pratiques les plus libres et les plus abouties à ma connaissance sont portées par Sharon Salzberg, notamment l’auteur du livre "L’amour qui guérit", à mettre entre toutes les mains.
- Les pratiques de corps, comme le yoga du cœur, qui explicitement, vise à son ouverture sur un plan corporel et spirituel
- Les pratiques artistiques : chant, danse, dessin, musique, peinture, théâtre… tout est bon dans l’art. Si ce n’est apparemment pas votre truc, peut être essayer de varier dans un contexte sans autre enjeu que de vous sentir bien sur le moment, l’art est tellement vaste….
- S’offrir des espaces non-productif : rêvasser, marcher lentement, pratique respiratoire, prendre le temps de savourer ce qui met en joie
- Se connecter à la nature : en regardant sentant, observant. Oui, même en ville, en observant attentivement une mouche voler ou les feuilles des arbres vivre leur vie de feuille
La deuxième pratique est d'activer l’amour en situation de vie quotidienne.
Plus l’on s’entraîne plus il devient facile de choisir l’amour. La seule réponse à la haine, à la peur, à l’angoisse, à l’indifférence… aux situations que l’on considère comme désagréables pour soi.
L’amour est aussi la seule réponse... à la paix, la joie... et toutes les situations que l’on considère comme agréable.
Je vous voir sourire … « ah oui, bien sûr que c’est évident de répondre par l’amour à la joie et à la paix, c’est même très facile ! ». En fait, malheureusement non. Bien des comportements de paix, de joie, d’amour se voient accueillir par des cœurs fermés, tellement fermés qu’ils sont en incapacité de voir les manifestations d’amour, ou en les voyant, prennent peur comme s’ils s’agissaient de leurres et choisissent d’éviter le risque de déception ! Ce phénomène est souvent beaucoup plus facile à repérer chez les autres. La version la plus légère de ce phénomène s’appelle être un rabat-joie.
L’amour c'est aussi la seule réponse, quand justement on n'arrive pas à accueillir, apprécier l'autre ou la vie telle qu'elle est, le chemin est alors l'ouverture à l’amour de soi.
Je me relis et réalise que je n’ai pas défini l’amour dont je parle. Les « bons mots » me semblent inexistants… Alors j’assume mon intuition : cet amour-là lorsqu'on le sent vibrer en soi, en l’autre, tout autour de soi, on le reconnait, les mots sont complètement inutiles.
C’est ainsi.